Assureurs comme intermédiaires se disputent le marché des travailleurs non-salariés. Un segment de clientèle très profitable et qui reste largement à équiper, notamment en prévoyance et en retraite Madelin.
Branle-bas de combat sur le marché des travailleurs non-salariés (TNS) ! La grande majorité des assureurs qui ne s'étaient pas encore positionnés sur cette cible affichent aujourd'hui leurs ambitions de s'y installer. Les raisons de cet engouement s'expliquent tant par des facteurs structurels que conjoncturels. Structurels d'abord, car cette "masse assurable" représente environ 2,5 millions de personnes - hors agriculteurs -, dont une grande partie reste à équiper en santé, prévoyance et assurance vie (lire aussi l'interview ci-contre). Les assureurs ont également les yeux de Chimène pour les artisans/commerçants et autres professions libérales, car ils pèsent, selon l'Insee, 30 % du patrimoine français alors qu'ils représentent moins de 10 % de la population active. Conjoncturels ensuite, car du fait de la transposition de l'accord national interprofessionnel (ANI) du 11 janvier dernier, certains opérateurs se préparent à l'assèchement du marché de la santé individuelle à compter de janvier 2016.
Un marché qui attise les convoitises
Dans ce qui ressemble à une course contre la montre, assureurs comme intermédiaires s'intéressent ainsi aux populations non concernées par l'accord, à commencer par les TNS. « Bon nombre de nos apporteurs s'étaient jusqu'à maintenant spécialisés sur la santé des particuliers. Compte tenu de l'ANI et de la généralisation de la complémentaire à tous les salariés dans un cadre collectif, beaucoup de courtiers s'interrogent et cherchent actuellement à se développer sur les TNS »,...