Les Français sont de plus en plus nombreux à franchir les frontières pour recevoir des soins moins chers. Pourtant, peu d’assureurs européens s’engagent en dépit des sollicitations d’intermédiaires prêts à garantir ce tourisme un peu particulier.
Journaliste
Avec 60 Md€ et une croissance à deux chiffres, le marché mondial du tourisme médical se porte plutôt bien. Le nombre de ses adeptes a doublé en cinq ans, frôlant les 20 millions de touristes médicaux l’année dernière. Et parmi eux, les Américains du Nord et les Européens de l’Ouest privilégient l’Amérique latine, l’Asie, l’Europe de l'Est, l’Europe méridionale et l’Afrique du Nord.
L’année dernière, 285 000 ressortissants français ont déposé un dossier de remboursement au Centre national des soins à l’étranger (CNSE). Parmi eux, bon nombre de touristes médicaux à la recherche en priorité de spécialités telles que la reconstruction dentaire (prothèses et implants non remboursables).
Le dentaire en plein essor
Avec plus de 11 M€ dépensés par ces derniers et des remboursements de l’Assurance maladie de près de 3 M€, ce marché est en plein essor. « Deux groupes de pays se détachent : la Hongrie, l’Espagne, le Portugal et l’Italie totalisent 74,6 % des remboursements avec plus d’un million d’euros dépensé par pays, tandis que l’Allemagne et la Roumanie représentent 10,7 % des remboursements », indique Mohamed Azgag, directeur du CNSE.
Les soins dentaires, avec un montant des dépassements d’honoraires des chirurgiens dentistes français évalué à 5 Md€, la chirurgie ophtalmique (traitements par laser), les opérations esthétiques (non remboursables), les soins capillaires (non remboursés par la Sécurité sociale) et le traitement de l’infertilité (procréation médicalement assistée en Espagne et en Belgique), figurent au top 5 des soins prodigués aux touristes médicaux français.