Les professionnels libéraux se sont fortement mobilisés contre l’instauration d’un système universel de retraite. La principale raison ? Chaque régime de retraite répond aux spécificités de la profession.
journaliste
Hausse conséquente du taux de cotisation, perte des avantages liés au principe de solidarité professionnelle de leur régime, octroi au titre de la solidarité nationale d’une partie des réserves prudentielles constituées par les caisses complémentaires de retraite des libéraux... Une large proportion de professionnels libéraux, dont sont toutefois absents les agents généraux, ont manifesté leur opposition à la réforme des retraites prônée par le gouvernement en vue d’instaurer un régime universel.
À l’initiative du Conseil national des barreaux (CNB), organisation nationale représentative des avocats, un « collectif SOS retraite » a été créé en septembre dernier réunissant ceux qui dénoncent le dogmatisme du gouvernement au regard de la réforme. Il regroupe des organisations de libéraux (médecins, kinésithérapeutes, orthophonistes, experts-comptables, infirmières, etc.), ainsi que de pilotes de ligne ou du personnel navigant, soit 1 million d’actifs au total. En particulier, le collectif SOS retraite dénonce « la négation, par l’exécutif, de l’existence des régimes autonomes et rappelle sa volonté d’être exclu de la réforme ». Le Premier ministre étant resté sourd à ses revendications, le collectif SOS retraite a entrepris une grève glissante le 3 janvier. En raison des particularités de leur mode d’exercice, les indépendants se sont organisés pour gérer leurs régimes de retraite de base et complémentaire. La retraite de base est gérée par la Caisse nationale d’assurance...