Avec près de 400 courtiers rien que sur la zone CIMA, le continent africain regorge d’intermédiaires soit de petite taille, soit très spécialisés comme BPN ou Platus (filiale risques politiques de Verspieren), soit de grands réseaux historiques et implantés de longue date mais qui pourraient voir leur hégémonie mise à mal par de nouveaux entrants.
Grâce à son implantation dans plus de 30 pays (voir carte p. 37) le réseau de Willis Towers Watson (ex-Gras Savoye) fait figure de leader du courtage sur le continent. « En Afrique, Gras Savoye a toujours été un courtier de Middle Market et d’acteurs locaux, idéal pour le continent, c'est ce qui a fait son succès. L’arrivée de Willis au capital comme courtier de grosses affaires et de réassurance avec une logique de placement et de servicing pose aujourd’hui question sur la pertinence du modèle et la suite des activités du groupe en Afrique », s’interroge un spécialiste du marché avant d’enchérir : « L’entrée de Towers Watsons au capital avec sa logique de consulting sur de très grosses affaires et de process très méticuleux ne colle pas forcement à ce marché. »
Avec le retrait ces dernières années des figures du courtage anglo-saxon comme Marsh ou Aon (qui a cédé il y a quelques mois à Capitalworks ses activités de courtage en Angola, au Kenya, au Lesotho, au Malawi, au Mozambique, en Namibie, au Swaziland, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie), la donne a changé. « Aujourd’hui, ces enseignes se posent en permanence la question de...