Malgré six décennies d’émancipation financière, des écarts subsistent dans l’accès aux solutions patrimoniales, comme le dévoile l’étude Ifop Asac-Fapes, réalisée en mars 2025 auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, sur la manière dont les femmes en France abordent la transmission de leur patrimoine.
Cette tendance se retrouve du côté du plan d’épargne-retraite (PER), souscrit par 18 % des femmes contre 24 % des hommes, ou de l’investissement immobilier indirect (SCPI, OPCI, SCI) qui reste également moins représenté (12 %, contre 17 % chez les hommes). Selon l’étude, l’écart est encore plus marqué, pour les placements boursiers (comptes-titres, PEA), détenus par près de deux fois moins de femmes que d’hommes : 16 %, contre 29 %. « Une différence qui s’explique par une appétence au risque plus modérée et une perception de ces dispositifs comme complexes ou peu accessibles », explique l’étude. Si plus d’une femme sur deux déclare ne pas connaître les démarches nécessaires à effectuer pour léguer un héritage (53 %, contre 47 % des hommes), elles sont également moins nombreuses que leurs homologues masculins à projeter de pouvoir léguer un héritage à l’avenir (68 %, contre 73 %).
Toujours est-il que les femmes n’en sont pas moins engagées à préparer leur succession, en ayant déjà rédigé ou envisagé de rédiger un testament (31 %), un niveau quasi équivalent à celui des hommes (33 %). Elles se montrent également plus enclines à sortir du cadre traditionnel de la transmission : 61 % prévoient une donation de leur vivant, soit 5 points de plus que les hommes. L’écart s’étire à 12 points chez les moins de 35 ans (69 %, contre 57 %). Cet engagement croissant des femmes en matière de transmission patrimoniale contraste avec une perception plus incertaine sur le sujet de la retraite. Près de 6 femmes sur 10 en ont une vision négative, contre 4 hommes sur 10.