Le marché de la gestion pour compte de tiers s'emballe avec l'ANI et la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés. Un segment sur lequel la concurrence fait rage entre pure players et courtiers.
journaliste
Après l'invective sur l'ANI, l'offensive. D'emblée, Laurent Grouas, directeur de l'innovation et des partenariats chez Siaci Saint-Honoré, observe que « bon nombre d'assureurs sont attirés par le marché de l'assurance collective élargi par l'ANI ». Et constate : « S'agissant d'un régime de protection sociale assorti d'une couche de solidarité à intégrer par l'entreprise, le défi auquel doivent faire face les gestionnaires pour compte de tiers est de plusieurs ordres : la nécessité de gérer le socle de base tel qu'imposé par la branche, éventuellement couplé avec des produits surcomplémentaires, et d'articuler les dispositifs de prévention et de solidarité, représentant a minima 2 % de la cotisation selon le décret relatif au degré élevé de solidarité des garanties collectives (art. R. 912-1 du code de la Sécurité sociale) ». Une telle complexité peut-elle être gérée en interne ?
Avantage aux opérateurs historiques ?
Car si les principaux acteurs du marché de l'assurance collective sont bien préparés pour y faire face, les nouveaux entrants doivent opérer des choix. La grande alternative consiste à sous-traiter tout ou partie de la chaîne de valeur de ces contrats à un spécialiste de l'externalisation de processus métier (BPO pour Business Process Outsourcing). Olivier Arroua, associé chez Selenis, confirme cette analyse : « Les IP ont par essence le savoir-faire pour gérer les contrats collectifs ; il en va autrement pour les assureurs de la santé individuelle, parmi lesquels bon nombre de mutuelles. Elles...