Quel regard portez-vous aujourd'hui sur la politique menée en matière de prévention des accidents de la vie ?
En France, la prévention des AcVC reste le parent pauvre de la santé publique. Alors que tout le monde est concerné, il n'y a pas de prise de conscience comme pour les accidents de la route. Des enquêtes sont certes menées, mais nous ne disposons pas d'un observatoire national qui regroupe des données fiables et solides. Un tel outil permettrait pourtant de mieux connaître ces accidents, leur nombre et leur répartition et de délimiter des actions précises. Des campagnes d'information et de sensibilisation du grand public sont bien conduites, mais le plus souvent sans le soutien du gouvernement. Les politiques en la matière nous semblent trop timides et peu exigeantes. Le portage de cette cause au plus haut niveau est indispensable pour modifier les comportements et réduire le nombre d'accidents.
Au quotidien, quelles sont les initiatives prises par la Fnath ?
Nous développons des actions de prévention en direction des enfants dans les écoles et dans les hôpitaux, et vers les personnes âgées dans les maisons de retraite. Deux populations plus fragiles. Ce sont nos 20 000 bénévoles répartis sur tout le territoire qui les mettent en œuvre. Nous allons les doter de nouveaux outils, CD rom et vidéo, pour les aider dans ces missions. Nous organisons chaque année une semaine nationale des accidentés de la vie et continuons notre implication au sein du collectif de lutte contre les AcVC.
Quels services apportez-vous aux accidentés de la vie ?
Pour ceux qui sont victimes d'accidents de la vie et se retrouvent handicapés, la Fnath leur apporte un soutien social et juridique. Appuyés par notre réseau de...