Quelle a été votre politique de rémunération des fonds en euros en 2016 ?
Philippe Colas : Comme les années précédentes, nous avons respecté une double priorité : garder à la fois la confiance de nos sociétaires en maintenant un bon positionnement sur le marché et celle des autorités de tutelle en dotant notre provision pour participation aux bénéfices (PPB), qui représente désormais 3,3 % de nos provisions mathématiques.
Fidèles à nos principes d'équité et de transparence, nous avons délivré le même taux de 2,3 % pour le fonds euros de notre contrat Multisupport assurance vie responsable et solidaire, notre Perp et notre contrat monosupport Nouveau cap (fermé à la commercialisation depuis deux ans, il représente plus des deux tiers de nos encours).
Philippe Michel Labrosse : Dans un contexte de taux demeurés historiquement bas en 2016, nous avons fait le choix d’une politique résolument prudente. Nous avons sensiblement renforcé notre PPB (3,4 % de nos provisions mathématiques) et nous avons servi un rendement de 1,2 % pour notre principal fonds en euros Livret vie, de 1,8 % pour Actiplus et de 1,9 % pour notre Perp. Ces rendements doivent être rapprochés du taux moyen de nos investissements obligataires en 2016 (plus de 2 Md€ sur 21 Md€ d’encours), qui a tourné autour de 1,35 %.
Pensez-vous que la rémunération nette d’inflation des fonds en euros puisse devenir négative dans un an ou deux ?
Philippe Colas : Difficile d’affirmer quoi que ce soit par les temps qui courent, mais cette perspective ne peut être écartée. La question n'est d'ailleurs pas tant le niveau de rémunération dans l'absolu mais plutôt la capacité pour l'assurance vie à maintenir son avantage relatif par rapport aux autres placements en termes de performance, de souplesse d’utilisation et de fiscalité.