Le gouvernement n’ayant donné aucun rôle aux complémentaires dans sa politique de prévention de la santé présentée en mars dernier, elles poursuivent leur bonhomme de chemin dans ce registre et sont, au passage, courtisées par les start-up de l’e-santé.
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S’il est à déplorer que les assureurs ne soient pas partie prenante de la « révolution » de la prévention engagée par le gouvernement, il n’en demeure pas moins que leur démarche pour réduire les risques dans le champ de la santé et de la prévoyance est très active. Et ceci d’autant qu’avec des contrats santé toujours plus normés, les services associés s’affirment comme le territoire de différenciation des assureurs. Visant à atteindre un reste à charge zéro d’ici 2022 dans les domaines de l’optique, du dentaire et de l’audioprothèse, le 100 % santé, intégré au projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2019, toujours en discussion au Parlement au moment de boucler ce numéro, devrait encore renforcer la normalisation des contrats.
sept ans de fidélité
« Le système de santé français est ainsi fait qu’il a une forte propension à financer les pathologies avérées mais à être moins impliqué en amont, avant qu’elles ne surviennent », remarque Ludovic Cohen, directeur de l’écosystème Ma santé d’Allianz France.
Dans les contrats groupes, il y a une mutualisation des services qui peut jouer en faveur d’une réduction des arrêts maladie. Quant aux assurés en individuel, liés plus fermement avec le contrat qu’ils ont choisi, ils consomment plus volontiers ces services. La prévention implique surtout une action de long terme. Or, les entreprises changent parfois d’assureurs et les salariés passent d’un employeur à l’autre. En moyenne, un assuré en complémentaire santé reste fidèle sept ans à un...