En 2025, plusieurs mutuelles activent des dispositifs de redistribution des bénéfices. Gérés par les mutuelles, ces dividendes mutualistes sont versés à leurs parties prenantes (« stakeholders ») selon les stratégies propres à chacune.
Entre une redistribution directe pour Harmonie mutuelle, dont le CA cumulé en santé-prévoyance est de 4,3 Md€ en 2024 (+5 % vs 2023), et un soutien à des projets pour la Maif dont le CA s’élève à 5 Md€ en 2024 (4,7 Md€ en 2023), les mutuelles adoptent des approches différentes. Quant à la MGEN, dont le CA est de 3 Md€, elle entend poursuivre la même dynamique. « Si nous ne sommes pas économiquement performants, nous ne pouvons pas redistribuer. C’est notre modèle : avoir un impact social, environnemental et économique tout en assurant notre solidité financière », contextualise Benjamin Ostrowka, directeur du développement et des nouveaux modèles d’Harmonie mutuelle. Pour la première fois, la mutuelle dont le résultat net est de 99 M€ en 2024 (28 M€ en 2023) active son « dividende éco-santé » créé en 2020 et représentant 84 M€. Le montant sera redistribué en deux phases. Tout d’abord, « un virement bancaire de 44 € par contrat individuel, soit 900 000 virements concernant 1,2 million de personnes protégées, adhérentes depuis au moins deux ans (au 1er février 2025) », détaille-t-il. La seconde phase visera ensuite les entreprises clientes et les adhérents collectifs en 2026. « Les modalités exactes restent à définir par le conseil d’administration mais pourraient prendre la forme d’une réduction de cotisations ou d’un accès gratuit à certains soins ou services en santé », met-il en avant.
Pour la Maif, pas de redistribution directe aux sociétaires mais un soutien à des projets...