président du directoire de Suravenir: "La collecte nouvelle de notre canal web a bondi de 48 % et 2015 s'annonce tout aussi prometteur."
journaliste
Sur l'ensemble de vos réseaux de distribution, quelle a été votre politique de rémunération des fonds en euros en 2014 ?
Sonia Fendler. Nous avons sensiblement réduit le rendement de tous nos contrats afin d'envoyer un signal clair à nos assurés de prudence et d'anticipation d'années qui s'annoncent difficiles. Dans la même logique, nous avons doté nos provisions pour participation aux excédents dans une proportion plus importante que les exercices passés.
Bernard Le Bras. Nos taux ont tous accusé une baisse de 10 à 30 centimes par rapport à 2013, proportionnellement plus importante que celle du rendement brut de notre actif général qui a été limitée car nous avons peu investi en OAT et privilégié l' immobilier et les structurés actions. Nous avons en parallèle mis de côté de la provision pour participation aux excédents (PPE), afin de renforcer nos réserves.
Comment envisagez-vous 2015 ?
Sonia Fendler. Nous anticipons une poursuite de l'érosion des rendements car nous misons sur des taux directeurs européens durablement décorrélés des taux américains. Ceci étant, il faut nous préparer dès maintenant à une remontée des taux obligataires qui finira par arriver, même si nul ne peut savoir quand.
Bernard Le Bras. Compte tenu du contexte, nous envisageons un nouveau repli de la rémunération de nos fonds en euros de 20-25 centimes. Il n'y a pas de miracle, le rendement brut de notre actif général composé de 85 % d'obligations de première catégorie (emprunts d'Etat et corporate) est condamné à baisser dès lors que des lignes de portefeuille qui rapportent encore 3 %-4 % arrivent à échéance et sont remplacées par du papier à 1 %, voire moins.