Recadrés par l'ACP, les assureurs ont fait évoluer leurs contrats obsèques afin de les rendre plus transparents. Mais il reste encore du chemin à parcourir pour évangéliser le grand public.
L'idée d'organiser ses obsèques à l'avance trouve de plus en plus d'écho auprès des Français. Leur objectif est notamment d'éviter à leurs proches d'importantes dépenses et des contraintes matérielles et administratives liées à l'organisation des funérailles. La mort n'est donc plus taboue et la quarantaine d'assureurs présents sur ce marché n'hésitent pas à prendre la parole sur le sujet en ciblant particulièrement les seniors. Le nombre de publicités qui fleurissent sur internet en témoigne. Ceci s'explique par l'accroissement de la demande. D'après les statistiques de l'Insee, le nombre de décès augmente régulièrement : en juillet 2011, on comptait 314 000 décès depuis le début de l'année (555 000 sur l'année pleine), et en juillet 2012, le nombre de décès atteignait déjà 330 200. L'autre élément constitutif d'une envolée de ce marché tient au vieillissement de la population française. L'Insee prévoit que 30 % de la population française aura plus de 60 ans en 2040. Des projections qui conduisent à envisager entre 700 000 à 800 000 décès par an à partir de 2025 et jusqu'en 2045. Ces statistiques montrent que l'on peut donc s'attendre à une montée régulière de l'assurance obsèques. D'ailleurs, la dernière étude sur le sujet, réalisée par la FFSA et le Gema, estime que le nombre de souscripteurs de contrats obsèques à adhésion individuelle devrait plus que doubler d'ici 2015 pour atteindre les 7 millions contre près de 3 millions en 2011.
L'année dernière, ce sont près de 400...