Même si nombre d’observateurs sont persuadés qu’elle n’aboutira pas, la réforme du prélèvement à la source, censée entrer en vigueur en janvier 2018 et reportée d’un an, a franchi un nouveau pas le 10 octobre avec la remise du rapport de l’Inspection des finances (IGF) validant sa mise en œuvre à quelques aménagements près (ils devraient faire l’objet d’amendements dans le collectif budgétaire de fin d’année). Les promoteurs de l’épargne individuelle restent donc plus mobilisés que jamais. Dans un courrier commun, envoyé le 19 septembre au Premier ministre édouard Philippe, la Chambre syndicale des courtiers d’assurances (CSCA), l’Agéa, l’Anacofi, la CNCGP, la Faider et Planète courtier ont ainsi ré-exprimé leur « forte préoccupation sur les conséquences de cette réforme ».
Telle qu’envisagée, celle-ci exonère « d’imposition les revenus perçus en 2018 et supprime de fait l’avantage fiscal des versements d’épargne retraite en 2018. C’est un frein très regrettable au développement de l’épargne retraite en France au moment où celle-ci pourrait prendre enfin sa place dans le paysage de l’épargne longue », remarque Guillaume Prache, président de la Faider. Forts de cette conviction, les six signataires plaident donc pour un régime transitoire qui permettrait « la déductibilité sur les revenus 2019 des primes d’épargne retraite versées du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2019 » et sollicitent en complément une mesure d’accompagnement spécifique comme, par exemple « un plafond exceptionnel supplémentaire pour 2019 égal à 50 % du plafond théorique ».