La FNMF a clairement pris le « lead » des opérations de lobbying du secteur de l’assurance sur la perte d’autonomie. Si la dimension sociale de la question est clairement moteur des préoccupations de ses membres, la dépendance répond également au défi de la diversification, notamment vers la prévoyance, de la mutualité santé.
Du côté de la FFA, la question n’est pas prioritaire : petit marché, la dépendance est un risque coûteux, mobilisateur de fonds propres, qui fait encore peur. Sans compter que Florence Lustman a sur son bureau des dossiers autrement plus brûlants.
Ce n’est donc pas une surprise de voir les deux fédérations collaborer sur la question. Elles avaient d’ailleurs avancé main dans la main dans le cadre de la concertation préalable au rapport Libault et avaient porté, ensemble, l’idée d’un dispositif assurantiel complémentaire au final très inspiré du modèle déjà en place au sein de certaines mutuelles santé. Fin mai, Thierry Beaudet en rappelait les contours au magazine Capital : « Avec la Fédération française de l’assurance, nous proposons la création d’une assurance généralisée qui pourrait être mise en place, immédiatement, sans attendre 2024. Cette assurance dépendance généralisée couvrirait tous ceux qui ont une complémentaire santé dans un cadre individuel ou collectif, soit près de 95 % des Français. Cela permettrait d’organiser une large mutualisation du risque et d’avoir un système véritablement solidaire », détaillait le président de La Mutualité...