Fidèles à leur ADN, les associations d’épargnants ont bataillé, avec plus ou moins de succès, pour un PER individuel le plus favorable possible aux épargnants. Elles entendent maintenant jouer à plein leur rôle de vigie.
journaliste
Quelque 80 000 contrats ont été ouverts depuis le lancement du PER individuel le 1er octobre 2019, indique Thomas Delannoy, directeur général de Fapès diffusion, courtier captif de l’Asac-Fapes. Une occasion de revenir sur les points de satisfaction, mais aussi de déception, des associations d’épargnants au regard du nouveau dispositif d’épargne retraite.
L’arsenal législatif est au complet depuis l’été dernier : loi Pacte du 22 mai 2019, ordonnance du 24 juillet, décret du 30 juillet, arrêté du 7 août. De fait, le gouvernement souhaitait que les nouveaux PER puissent voir le jour à compter du 1er octobre 2019. Certains acteurs ont été au rendez-vous, comme l’Agipi qui a lancé le sien le 7 octobre, puis Gaipare en novembre. La fin d’année était propice, les souscripteurs bénéficiant d’une déductibilité totale de leurs cotisations versées en 2019 (dans la limite des plafonds légaux), alors que le Perp était limité par le dispositif dit « année blanche » mis en place avec le prélèvement à la source. Ce n’était là qu’une des mesures incitatives en faveur du nouveau PER, dont le gouvernement attend beaucoup. Alors que l’épargne retraite ne représentait que 230 Md€ en 2019, « Bercy vise 300 Md€ d’ici 2023 », précise Thomas Delannoy.
Des attentes plus ou moins comblées
« Il est dans l’ADN des associations de défendre les intérêts des épargnants qu’elles représentent », rappelle-t-il. Lors des travaux parlementaires, les associations d’épargnants, Faider en tête, ont ainsi poussé divers amendements au projet de loi...