Cinq questions retiennent plus particulièrement l’attention en ce printemps 2019 marqué par l’avènement du nouveau Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) qui consacre l’épargne longue.
Fonds en euros : toujours plus bas ?
Affiché par la FFA à 1,8 % pour l’exercice 2018, le taux moyen des fonds en euros n’a pas reculé l’an passé. Net d’inflation en revanche, il est désormais de 0 % contre 0,8 % en 2017. Majoritairement placés en obligations d’état et d’entreprises (respectivement 40 % et 37 % des placements des assureurs fin 2018), ces supports sécurisés n’ont d’ailleurs pas fini de payer leur tribut à la chute historique des taux longs que connaît la France depuis huit ans. Certes, le rebond boursier enclenché depuis le mois de janvier pourrait, s’il se confirme, permettre aux assureurs de réaliser de belles plus-values courant 2019 sur la partie actions de leurs portefeuilles (19 % en moyenne fin 2018) afin de freiner ce mouvement. Mais cela ne suffira pas à compenser l’érosion structurelle de la rentabilité des fonds en euros même si nombre de compagnies disposent d’un stock encore significatif d’obligations relativement rentables. « À la fin de l’année dernière, près de la moitié de notre portefeuille obligataire contenait des titres rapportant plus de 3 % », indique-t-on par exemple chez Allianz France. Ces cartouches s’épuisent au fil des ans sous le double effet de l’encaissement d’une collecte ...