Entre-t-on dans une période charnière pour le marché de l’assurance-vie qui, durablement confronté à une chute inédite des taux obligataires combinée au durcissement des normes de solvabilité, cherche un nouveau souffle ? Plusieurs facteurs conjoncturels et structurels tendent à étayer cette hypothèse en ce printemps 2018.
Stabilisé à 1,8 % en moyenne, un niveau pratiquement équivalant à celui constaté en 2016, le taux de rendement généré en 2017 par les fonds en euros a créé la surprise chez nombre d’observateurs qui misaient sur un nouveau repli de cette rentabilité aux alentours de 1,5 %.
Certes, comme chaque année, ce chiffre masque d’importantes disparités entre les acteurs, voire, au sein d’une même compagnie, entre différents produits et/ou réseaux de distribution. Les écarts continuent notamment de se creuser entre d’un côté les gros contrats standards de la bancassurance généralement passés sous la barre des 1,8 %, et de l’autre les produits promus par les associations d’assurés (Afer, Asac-Fapes, Gaipare, Agipi…), certaines mutuelles (la MIF, le Conservateur, la Carac, la MACSF, etc.), mais aussi des courtiers internet et quelques réseaux patrimoniaux dont les performances se maintiennent au-dessus de la barre des 2 %. Un nouveau venu sur le marché de l’assurance vie comme Garance (ex-MNRA) a même offert du 3 % à ses clients. « Notre actif général créé en 1986 bénéficie d'une gestion saine et prudente de long terme, et sur ces cinq dernières années son rendement brut...