L'ex-union technique mutualiste de Malakoff Médéric ambitionne de réunir 85 adhérents à la fin 2016, en musclant ses services d'accompagnement destinés aux petites mutuelles et en lançant une offre leur permettant d'agir sur le risque dépendance de leurs assurés.
journaliste
Sortie l'an dernier du giron de Malakoff Médéric, auquel elle appartenait depuis sa création en 1929, l'Union mutualiste interprofessionnelle (UNMI) cherche activement à faire grossir les rangs de ses adhérents. Elle vise 85 mutuelles membres à la fin 2016, contre 79 en 2015 et 57 en 2013.
Lors de son assemblée générale du 29 juin, le conseil d'administration a affiché son intention de faire « renaître » cette union technique devenue autonome, qui a ré-internalisé ses activités de gestion en faisant l'acquisition de ressources techniques et en renouvelant la quasi totalité de son effectif de 40 personnes. L'UNMI restera spécialisée dans l'offre de produits de prévoyance (500 000 personnes protégées) et d'épargne. Mais elle accentue son positionnement auprès des petites et moyennes mutuelles qui rejettent la perspective d'être absorbées par les grands acteurs de la protection sociale, mutuelles ou institutions de prévoyance. Elle se présente désormais comme « le partenaire des mutuelles libres ».
Mais c'est aussi le projet de Mutex, son concurrent direct. Comment s'en démarquer ? Michel Mottet, ancien directeur des opérations de Malakoff Médéric nommé directeur général de l'UNMI, mise sur une relance des services permettant aux mutuelles membres de monter en compétences, par exemple pour la mise en œuvre de Solvabilité II, et par des actions de formation de leurs forces commerciales. « En 2015, nous avons formé 349 commerciaux sur le thème de la prévoyance », indique Michel Mottet. L'UNMI mise aussi sur le fait d'avoir été retenue parmi les 11 acteurs nationaux accrédités pour gérer l'aide à la complémentaire santé (ACS).