Nouvelle marotte du gouvernement, l'eurocroissance pourrait bien ne pas faire les choux gras des assureurs vie, qui lui réservent un accueil mitigé.
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Nous devrions avoir les premières annonces de lancement de contrats eurocroissance dès cet été pour une mise en place effective en fin d'année », prévient Christophe Emprin, président de Pack solutions, spécialiste de la gestion d'assurance vie et d'épargne. C'est en tout cas ce qu'espère le gouvernement.
Issus de la dernière loi de finances, qui aura finalement épargnée la fiscalité de l'assurance vie, ces fonds eurocroissance permettraient - en plus d'accentuer le financement des entreprises - d'offrir aux assurés des possibilités de rendements plus élevés que sur des fonds en euros classiques.
Le Gema difficile à convaincre
Leur particularité, une garantie du capital à une échéance de huit ans. Un délai durant lequel les assureurs pourront orienter leurs politiques d'investissement de façon plus dynamique que dans des contrats multisupport, susceptibles de rachat à tout moment. Mais problème, ce capital pourra être garanti à moins de 100 %. C'est là que le bât blesse. Pour Philippe Magdelaine, directeur général de Pack solutions, « avec l'eurocroissance, l'assureur doit garantir un montant, mais pas nécessairement le montant correspondant au versement de l'assuré. C'est pourquoi certains assureurs anticipent déjà des difficultés au niveau commercial. Je pense que c'est notamment sur le pourcentage garanti que se fera la concurrence entre les acteurs ».
Le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) approuvait déjà, en mai dernier, les mesures renforcées d'information nécessaires pour le client et...