Perçus comme un outil de pilotage efficace par de nombreux acteurs de la complémentaire, notamment en optique et en dentaire, les partenariats avec les professionnels de santé s'élargissent à de nouveaux postes de dépenses, dont l'hôpital. Objectifs : maîtrise des coûts et réduction du reste à charge pour les assurés.
Les réseaux n'en finissent plus de tisser leur toile. Certes, les premières initiatives des assureurs complémentaires autour des réseaux de professionnels de santé ont été lancés au début des années 2000 avec des précurseurs comme Santéclair et Carte blanche. Mais force est de constater que le mouvement s'accélère depuis deux ans, avec la création des plates-formes Kalivia et Sévéane et la mise en place de nouveaux services chez les acteurs historiques.
Ce qui incite d'ailleurs les assureurs complémentaires qui ne font pas encore appel aux réseaux, à s'y mettre... «Depuis la fin 2011, les assureurs complémentaires qui n'ont pas encore de réseaux ou de plates-formes sont devenus très actifs et rencontrent les prestataires potentiels afin de se positionner sur le type de services à offrir à leurs adhérents», confirme Jean-François Tripodi, directeur général de Carte blanche. Tous les professionnels s'accordent sur ce point. «Depuis 18 mois, les plates-formes font l'objet d'attentions particulières de la part des complémentaires : quand on ne peut plus augmenter les cotisations, on essaie d'acheter moins cher. Comme dans l'assurance automobile, les opérateurs font face à la compétitivité et doivent rendre leurs contrats plus efficients», précise Jean-Marc Boisrond, président du directoire d'Itelis.
Les réseaux de soins favoriseraient donc la concurrence et seraient bénéfiques aux assurés. C'est en tout cas ce que pensent l'Inspection générale des affaires sociales et l'Inspection...