Patrice Bonin, directeur général d’Arial-CNP assurances
On connaît le peu d’appétence des Français pour les placements d’épargne retraite « purs », notamment individuels, qu’est ce qui permet de penser que la loi Pacte réussira là où la loi Fillon n’a pas vraiment eu l’impact attendu ?
« Deux facteurs militent en faveur d’un développement plus rapide de l’épargne retraite. Le premier, de nature structurelle, tient à la meilleure appréciation qu’ont nos concitoyens de leur niveau de revenus à l’âge de la retraite. Celle-ci est notamment facilitée par les études régulières du Conseil d’orientation des retraites (COR) relayées par les médias mais également par les évaluations périodiques des droits acquis auprès des régimes de base que transmet l’assurance retraite. Le second, conjoncturel, relève des dispositions prévues dans la loi Pacte qui visent notamment à renforcer la disponibilité de l’épargne constituée en permettant un rachat anticipé en cas d’acquisition de sa résidence principale et en admettant des sorties en capital. La conjugaison d’une prise de conscience du besoin impératif de se constituer des revenus de complément et de l’assurance de pouvoir disposer beaucoup plus librement que par le passé de son épargne constituée est un accélérateur naturel du développement de la retraite supplémentaire. »
Yann Illouz, directeur des activités épargne et retraite entreprise d’Axa France
On parle de simplification mais créer un PER à trois composantes aussi différenciées que celles de l’épargne retraite individuelle, salariale et collective obligatoire est tout sauf simple, comment s’annonce son fonctionnement dans le cadre collectif ?