L’année 2015 consacre une montée en puissance inédite des souscriptions en unités de compte, ces supports diversifiés ayant absorbé l’an passé plus de la moitié de la collecte nette. Confrontés à un environnement de taux bas qui rebat durablement les cartes de leur modèle de gestion, les assureurs veulent transformer l’essai. Mais le contexte boursier du moment ne leur facilite pas la tâche.
Journaliste
C’est avec une satisfaction non dissimulée que Bernard Spitz, président de la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances) et de l'Afa (Association française de l’assurance), et Pascal Demurger, président du Gema (Groupement des entreprises mutuelles d’assurance) et vice-président de l'Afa, ont ouvert fin janvier le traditionnel bal des résultats de l’assurance française. Il est vrai que les chiffres défilant sur grand écran avaient toutes les raisons de donner le sourire aux professionnels du secteur réunis pour l’occasion, à Paris, dans le grand auditorium de la Maison de l’assurance.
« Nos investissements dans les entreprises représentent plus de 1 268 Md€ », a tenu à rappeler d’emblée Bernard Spitz, soucieux de souligner le rôle prépondérant que jouent les assureurs vie dans le financement de l’économie au travers de leurs achats d’obligations et d’actions.
Consolidation
Certes, le marché n’a toujours pas renoué avec les niveaux d’activité de 2010, année où les collectes brute et nette (de prestations) d’assurance vie dépassaient respectivement 140 et 51 Md€. Mais en affichant un niveau de cotisations de quelques 135 Md€ (+ 4,9 % en un an) et une récolte nette de retraits de 24,6 Md€ (+8,8 %), le cru 2015 conforte le mouvement de reprise enclenché depuis trois ans qui s’était soldé, dès 2014, par un doublement de la collecte nette repassée au-dessus de la barre des 20 Md€ après avoir sombrée à - 6 Md€ en 2012. « Portée par le fort taux d’épargne des Français qui a atteint 15,4 %...