Benoist Lombard, président de la CNCGP (Chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine)
« L’essentiel de notre valeur ajoutée repose sur une analyse approfondie du patrimoine dans toutes ses dimensions juridique, fiscale et financière, et dans le suivi au long cours de ce patrimoine. Sur ce front, nous ne sommes pas sérieusement concurrencés par les FinTech dont les services se concentrent surtout sur la production d’allocation d’actifs. La dématérialisation du seul conseil en investissements, qui est au cœur de leur mode de fonctionnement, est incompatible avec la relation humaine qu’exige une gestion digne de ce nom des intérêts privés d’un particulier. Le lien de confiance qui se tisse est essentiel. Il s’enracine dans un parcours minutieusement balisé par la réglementation. Je ne vois pas comment une FinTech, dotée d’un statut de CIF, délivrant ses prestations sans jamais rencontrer le client, est à même de répondre aux exigences du règlement AMF, telles que précisées notamment dans ses articles 325-1 et suivants et bientôt renforcées par l’entrée en vigueur de MIF 2 et DDA. »
« Il y a de la place pour les deux modèles car chacun a ses propres valeurs ajoutées »
Bernard le Bras, président du directoire de Suravenir
« Opposer Internet et conseil ne me semble pas pertinent. Les assurés qui détiennent un contrat en ligne ont accès à une information de qualité et peuvent toujours joindre un conseiller au téléphone s’ils le souhaitent. De même, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) ont de longue date utilisé des outils internet pour fluidifier leurs arbitrages et la gestion courante de leurs relations avec leurs clients. Je pense qu’il y a de la place pour les deux modèles car chacun a ses...