La réforme des taux garantis a-t-elle eu un impact négatif sur certains segments de collecte ? C'est l'idée qu'avance Cyrille Chartier-Kastler, dans le cadre de son baromètre 2012 de l'épargne vie publié en février dernier. « Trop souvent passée sous silence par le secteur, la réforme des taux garantis a eu, pour une partie de la clientèle éligible à la gestion privée, des conséquences significatives sur l'orientation des modalités d'investissement de son épargne », affirme le président du cabinet de conseil en stratégie Facts & Figures. Selon lui, le renouveau de collecte réalisée en gestion privée par des assureurs comme Generali ou La Mondiale partenaire aurait notamment pâti de la réforme entrée en vigueur le 1er août 2010 (arrêté du 7 juillet 2010). En redéfinissant plus clairement les bornes de calcul des taux garantis promotionnels, celle-ci a en effet mis fin à certaines distorsions. « Ce n'est un secret pour personne, note Cyrille Chartier-Kastler, les offres à taux boostés avaient souvent pour but de privilégier les gros contrats patrimoniaux. » Avec, à la clef, « des engagements parfois excessifs destinés à capter des encours "frais" susceptibles de peser plusieurs millions d'euros et une prise de risque supplémentaire dans la gestion actif-passif pour honorer ces taux garantis ».
La réforme, en imposant un plafonnement assis sur le taux moyen des emprunts d'Etat (150 % de 75 % du TME, soit 3,375 % début 2012) et sur la moyenne des taux servis par l'assureur lors...