Depuis les élections municipales de 2014, maires et adjoints aux affaires sociales sont nombreux à suivre l'exemple de Caumont-sur-Durance en mettant en place une mutuelle communale. Mais ce modèle économique doit encore faire ses preuves.
journaliste
Son initiative a donné une notoriété inédite à sa commune de 4 600 habitants. Depuis l'automne 2013 où Véronique Debue, l'adjointe aux affaires sociales de Caumont-sur-Durance (Vaucluse), a multiplié les interviews sur la mutuelle communale créée avec la Mutuelle générale d'Avignon (MGA), il ne se passe plus un mois sans qu'une collectivité ne s'inspire de son exemple pour en lancer une à son tour.
La montée en charge des mutuelles communales est-elle significative ? Pas vraiment, estime la Fédération nationale de la mutualité française (FNMF). « Nous avons repéré une quinzaine de communes qui se sont équipées en contrats de complémentaires frais de santé pour leurs administrés depuis décembre 2014. Et 80 communes auraient une réflexion avancée sur ce sujet », indique une porte-parole, pas convaincue de la viabilité du modèle économique. La raison, selon elle : les publics ciblés par les mutuelles communales sont déjà potentiellement couverts par des dispositifs d'aide sociale.
Des publics déjà couverts ?
« Avant tout, il serait préférable de regarder si les aides telles que la CMU-C et l'ACS n'apportent pas de solutions plus intéressantes que les garanties d'une mutuelle communale. » Cette même source, si elle reconnaît ne pas avoir d'avis sur le contenu des contrats proposés, se montre prudente : « Déduction faite des publics éligibles aux aides existantes, le nombre de bénéficiaires potentiels peut s'avérer très restreint. ».
Les élections municipales du printemps 2014 ont été propices aux effets...