Après avoir été moteurs dans la vente des multisupports en architecture ouverte, les conseillers en gestion de patrimoine indépendants le seront-ils dans le domaine de la retraite et de la prévoyance ? Plusieurs compagnies misent sur ce scénario.
Lentement, mais sûrement, le marché de l'assurance viagère gagne du terrain. Le constat n'est pas nouveau, mais depuis deux ans, les chiffres témoignent d'une accélération du phénomène. Certes, en termes de stocks, les 37 Md€ que pesaient fin 2013 les Perp (plans d'épargne retraite populaires) et les Madelin - respectivement 10,4 Md€ et 26,7 Md€ de provisions mathématiques - semblent toujours bien légers au regard des 1 460 Md€ d'encours de l'assurance vie-capitalisation à la même date. Mais lorsque l'on s'intéresse aux flux, la perspective change. Les contrats de retraite individuelle affichent des taux de croissance deux fois supérieurs à ceux des contrats vie classiques, compensant en 2013 le trou d'air de la retraite entreprise (cotisations en baisse de 18 %).
L'enjeu du vieillissement
Or, toutes les conditions paraissent réunies - baisse inéluctable des taux de remplacement combinée à l'allongement de la durée de vie - pour que le marché des solutions assurantielles individuelles en rentes (pour la retraite et, plus tard, la perte d'autonomie) prospère. Et que les conseillers en gestion de patrimoine indépendants s'en emparent. « Nous constatons une attente nouvelle de nos CGPI partenaires sur le Perp dont l'aspect patrimonial retrouve du lustre au gré du plafonnement des niches fiscales et du ralentissement du marché de l'assurance vie », témoigne Olivier de Fontenay, directeur général de Debory Eres (lire aussi LTA 193, p. 46 à 51). Cette plate-forme d'épargne salariale et de retraite s'est...