Un plus pour les salariés ? Certainement, mais également une manne pour les courtiers et sociétés de conseils qui se bousculent à la porte des entreprises.
Inscrit dans la loi Fillon, le droit à l'information retraite a été renforcé par la loi du 9novembre 2010 qui prévoit notamment que les assurés puissent demander un bilan individuel détaillé de leurs droits dès 45 ans. Cette possibilité s'ajoute à celles qu'ont les salariés de recevoir un relevé de situation individuelle (retraite de base et complémentaire) tous les cinq ans à partir de 35 ans. Et une première estimation indicative globale (EIG) de leur pension de retraite, à partir de 55 ans. Déjà plus de 13millions de salariés du privé ont trouvé dans leur boîte aux lettres l'un de ces deux récapitulatifs, émis par le GIP info retraite, l'organisme qui coordonne la collecte d'informations en provenance de tous les régimes de retraite obligatoires.
Un marché qui bouge
Malgré ces avancées significatives, « le salarié éprouve toujours des difficultés à chiffrer ses besoins et à concevoir une stratégie efficace pour combler la différence de revenus qui l'attend, remarque Olivier Sentis, directeur épargne retraite et salariale de Malakoff Médéric. Il devra pour cela s'appuyer sur des spécialistes de la retraite et va compter sur son employeur pour faciliter l'accès à des experts. »
Conscients du marché qui s'ouvre à eux, les courtiers et les sociétés de conseil retraite indépendantes commencent à se bousculer à la porte des entreprises. Même la Cnav s'y met. « Après l'avoir expérimentée dans cinq régions en 2010, nous proposons à présent sur l'ensemble du territoire national une offre de conseil...