Tous les banquiers veulent tirer parti de la généralisation de la complémentaire santé en développant les ventes croisées auprès de leurs nombreuses entreprises clientes. Le Crédit agricole et le Crédit mutuel sont déjà lancés.
journaliste
L'accord national interprofessionnel (ANI) généralisant la complémentaire santé dans toutes les entreprises a été signé il y a maintenant deux ans. Au terme de longs débats et d'arbitrages, l'accord a été enfin transposé dans la loi : le 1er janvier prochain, tous les employeurs devront avoir choisi un assureur pour couvrir la santé de leurs salariés.
Les difficultés auxquelles les mutuelles et les assureurs santé spécialisés en garanties individuelles vont devoir faire face, à cause du basculement de leurs assurés individuels qui sont salariés vers des contrats collectifs, sont connues. La fin des rentes de situation dont bénéficiaient jusqu'ici les institutions de prévoyance, grâce aux clauses de désignation, a été maintes fois évoquée et dénoncée.
Les assureurs traditionnels et les courtiers grossistes n'en finissent plus d'expliquer que leurs réseaux de distribution, qu'il s'agisse des agents généraux ou des courtiers de proximité, sont des intermédiaires particulièrement bien placés pour conseiller les patrons de TPE et PME. Seuls les banquiers sont restés plutôt discrets. Ni pour, ni contre... Indifférents ?
Des opérateurs discrets mais actifs
Discrets, plutôt. Au début de l'année dernière, le Crédit agricole, BNP Paribas et la Société générale ont d'ailleurs tous les trois confirmé, à l'occasion de la présentation de leurs résultats annuels, qu'ils s'intéressaient au marché de la complémentaire santé d'entreprise.
Un an plus tard, tous n'ont pas avancé au même rythme. Certains ont mené leur projet à leur terme, leurs gammes sont complètes et leurs organisations en ordre de marche, alors que la plupart des banques n'annoncent le lancement de leur offre que courant 2015.