« Le modèle économique de la prévention n’est pas simple sur un contrat santé. Par exemple, on ne peut pas démontrer que le remboursement d’un test de dépistage du cancer du côlon va permettre de ne plus prendre en charge un certain nombre de coloscopies au sein de notre portefeuille. En conséquence, la recherche d’un équilibre financier n’est pas un but en soi », déclare Patricia Delaux, directrice santé et prévoyance au sein d’Axa France santé et collectives. La prévention est en inclusion dans les contrats. Libre ensuite à l’assuré de faire appel à des services supplémentaires ou renforcés à des tarifs négociés auprès de prestataires que l’assuré paiera en plus. Apparemment, ce type de modèle fonctionne pour ce qui touche au bien-être. « Les assurés sont intéressés et consomment », a observé Patricia Delaux. Le feraient-ils pour de la prévention en santé alors que sur le plan sanitaire ils sont habitués à la prise en charge par le régime obligatoire et la complémentaire ?
De leur côté, les médecins libéraux sont soumis à des objectifs au regard de la prévention. En contrepartie, une « rémunération sur objectifs de santé publique » (ROSP) leur est versée. Le taux d’atteinte de ces objectifs est en progression mais les résultats sont insuffisants sur certains points, comme celui de la défiance vis-à-vis des vaccins. Et la convention médicale entrée en vigueur en janvier dernier a renforcé la prévention, avec de nouveaux indicateurs auxquels ils doivent s’astreindre....