Le marché de l'épargne sur le web affiche de bonnes performances depuis le début de l'année. Pourtant très compétitif, il peine toutefois à s'imposer face aux bancassureurs.
journaliste
Du jamais vu ! », chez Fortuneo, «des records de collecte» chez ING Direct et Boursorama, «un démarrage en flèche» chez Assurancevie.com... En ce printemps 2014, les promoteurs de l'assurance vie en ligne sont unanimes, jamais leur activité ne s'est aussi bien portée. «Notre chiffre d'affaires brut réalisé sur internet a augmenté de 35 % l'an passé et de 25 % entre janvier et fin avril », confirme Sonia Fendler, directrice de l'épargne patrimoniale de Generali France.
Leader historique du secteur, Generali dispose d'une filiale dédiée, e-cie vie. L'assureur gère aujourd'hui plus de la moitié des contrats vendus sur internet dans le cadre de partenariats noués avec Boursorama (3 Md€ d'encours et collecte nette en hausse de + 52 % entre janvier et mars), ING Direct (+ 47 % de versements en 2013 et encours en hausse de 20 %, à 2,5 Md€), mais aussi Monabanq, Altaprofits, LinXea, Mes-placementsvie, Monfinancier... En face, son challenger Suravenir (la filiale du Crédit mutuel Arkéa capte 30 % du marché, dont 80 % avec la seule locomotive Fortuneo) n'est pas en reste. «Notre collecte a bondi de 58 % au premier trimestre et je pense que l'on finira l'année avec une croissance de 25 % ou 30 %», annonce confiant Bernard le Bras, président du directoire de l'assureur brestois.
Moins de suspicion
Après plus de dix ans d'hésitation, les assurés céderaient-ils enfin aux charmes de cette offre interactive, caractérisée par l'absence de frais sur versements, des fonds en euros attractifs (taux généralement...