L'aide aux aidants est un maillon essentiel de la problématique de la perte d'autonomie. Selon les chiffres de France Alzheimer cités par la Mutualité française : 90 % des aidants salariés ressentent davantage de fatigue et de stress, 80 % d'entre eux rencontrent des difficultés pour concilier vie professionnelle et rôle d’aidant. Enfin, un aidant actif s’arrête seize jours de plus qu’un collègue non aidant. Pour la FNMF, la charge de l’aidant doit donc être « prise en compte en incluant systématiquement dans le socle des garanties complémentaires des salariés et des fonctionnaires un accompagnement des proches aidants ». Dans un environnement souvent complexe et anxiogène, l'objectif est d'institutionnaliser des aides à chaque étape du parcours de l'aidant.
La problématique des aidants n'est pas nouvelle et fait aussi son chemin dans l'entreprise. « Les entreprises cherchent à trouver des solutions innovantes en matière de protection sociale. Or, la santé est désormais très encadrée contrairement à la dépendance qui ouvre un champ des possibles très large », explique Camille Mosse, consultante santé-prévoyance grands comptes chez Mercer. Le développement de la dépendance collective reste cependant modéré : difficile en effet d'intéresser l'employeur à la protection de son salarié lorsque celui-ci aura plus de 80 ans. En revanche, la prise en charge d'un proche dépendant affecte directement la vie du salarié.
« Le premier pas pour les entreprises consiste souvent en la mise en...