Lors de la 11e édition de la conférence internationale de la Fédération française de l'assurance (FFA), qui s’est tenue le 25 octobre dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, s’est attardé sur le « défi inédit » auquel les assureurs doivent faire face en France comme à l’étranger. Il parlait ainsi des taux d’intérêt bas, et même négatifs, qui trouvent leur origine dans la politique monétaire conjointement menée par la Réserve fédérale (banque centrale des Etats-Unis) et la Banque centrale européenne (BCE). Et désormais par la quasi totalité des banques centrales à travers le monde. Pourtant, les mesures prises par les banques centrales face à la pandémie mondiale n'ont pas eu l'effet escompté sur les taux des emprunts d'état, au moins dans un premier temps. Comme l’expliquait Bruno Le Maire devant cette assemblée de professionnels de l’assurance : « La baisse des taux implique celle du taux d’actualisation qui accroît mécaniquement le poids de vos engagements de long terme. Ce double mouvement, baisse de l’actif, hausse des passifs, prend en étau la rentabilité et la solvabilité des compagnies d’assurance. » Une situation qui devrait perdurer « dans les prochains mois certainement, et probablement de manière durable », indiquait le ministre de l’Économie et des Finances tout en soulignant que, malgré ces conditions, « l’assurance à la française demeure une ancre de stabilité pour l’économie ».
Un défi qui affecte tout particulièrement la prévoyance,...