« Publié début mars, notre baromètre épargne vie 2011 apporte de nombreux enseignements sur les enjeux de demain. Le marché de l'épargne vie, tel qu'il a pu se développer ces trente dernières années, a clairement atteint un faîte. Confrontés, en bloc, à la perte d'attractivité du rendement des fonds en euros, à la réforme des taux annuels garantis (les taux boostés permettaient d'aller chercher des tickets d'entrée de plusieurs millions d'euros auprès de certains chefs d'entreprise cédant leurs entreprises par exemple), aux mesures fiscales actées et à venir, à Bâle III, à Solvabilité II, à la nécessité de vendre davantage d'UC, les acteurs font face à une multitude de défis qui vont contribuer à rebattre les cartes.
Cela se lit déjà dans l'évolution du poids relatif des différents réseaux de distribution. La bancassurance, notamment, accuse une nette perte de vitesse. La vente de contrats via les guichets des banques ne représentait, en 2009, que 50 % de la collecte en épargne vie standard (contrats d'un montant moyen inférieur à 40 000 €), 47 % en épargne vie patrimoniale et 55 % en épargne vie gestion privée (ticket d'entrée supérieur à 100 000 €). On observe, dans le même temps, une très bonne dynamique des MSI, mutuelles sans intermédiaires, qui gagnent des parts de marché dans le standard, tandis que les courtiers CGPI et autres partenariats s'imposent chaque année davantage dans le segment d'épargne vie patrimoniale.
Cette situation ne doit rien au hasard. La crise...