A l'heure où le gouvernement Ayrault cherche à réformer le financement de la protection sociale, le Trésor observe de près le système allemand.
Modèles français et allemand s'opposent à nouveau. Cette fois, ce sont les systèmes de protection sociale des deux pays qui ont été examinés par la direction générale du Trésor : financement, assurance maladie, système de retraites, dispositifs d'épargne retraite et assurance des soins de longue durée...
Il en ressort que «le système socio-fiscal protège mieux en France contre le risque de pauvreté». Le système social public allemand couvre, quant à lui, une plus faible partie de la population : au-delà d'un seuil de revenu (4 237,50 € bruts mensuels en 2012), le contribuable n'est plus obligatoirement affilié à l'Assurance maladie, au profit d'une assurance privée.
De l'avance sur la cinquième branche
En revanche, le modèle allemand apparaît plus simple sur certains aspects, notamment le système de retraite par point et la structuration de l'épargne retraite orientée autour d'un seul produit (le plan Riester), là où la France a multiplié les options avec le Perp et le Perco.
De quoi alimenter les réflexions actuelles du gouvernement autour de la réforme de la protection sociale, notamment en matière de dépendance. Car, contrairement à la France, l'Allemagne a déjà franchi un cap en créant une cinquième branche de la Sécurité sociale pour le risque handicap et dépendance, à affiliation obligatoire. Elle est financée par les cotisations sur les salaires ou retraites pour le régime public ; par une contribution de l'Agence fédérale du travail, et par des primes spécifiques pour le régime privé d'assurance de soins de...