Avec une collecte nette à nouveau en hausse, la plupart des assureurs vie sourient de nouveau. Un regain d'activité néanmoins contrasté qui incite à considérer encore avec prudence la pérennité d'une reprise.
Dans un environnement sous contraintes, le secteur a, une fois de plus, démontré sa capacité à relever les défis.» C'est avec une satisfaction non dissimulée qu'en janvier dernier, Bernard Spitz, président de la FFSA, a ouvert le bal du traditionnel bilan annuel de l'assurance vie. Il est vrai qu'après la chute historique de collecte enregistrée l'an passé par l'ensemble du marché (- 6 Md€), les chiffres qui ont défilé plus d'une heure durant devant les auditeurs avaient de quoi redonner le sourire aux professionnels.
Indicateurs dans le vert
En 2013, les versements sont repartis à la hausse (+ 6 %) pour atteindre 119,6 Md€. Les encours, désormais proches de 1 500 Md€, ont progressé de 5 %. Et surtout, la collecte nette a rebondi à + 11 Md€.
Certes, on est encore loin des niveaux d'activité affichés en 2010 (144 Md€ d'encaissements bruts et 51 Md€ de chiffre d'affaires net). Ce d'autant plus que, comme le souligne l'économiste Philippe Crevel, les prestations, quoiqu'en reflux (109 Md€ contre 120 Md€ en 2012), «restent à un niveau élevé témoignant de la tendance qu'ont désormais les Français à puiser dans leurs contrats au fil de l'eau».
Mais même tempéré, ce regain d'activité consacre à nouveau la place privilégiée de l'assurance vie dans l'épargne financière des ménages (plus de 45 % de leurs placements selon l'Observatoire de l'épargne de l'AMF publié début mars). Et conforte son rôle clé dans le financement de l'économie. «Fin 2013, un montant historique de 1 151 Md€, correspondant à 58 % de notre...