Une réforme systémique des régimes de retraite se prépare : 1 € cotisé donnerait les mêmes droits à tous les Français. Les produits d’épargne retraite issus de la loi Pacte, quant à eux, vont faire leur entrée en scène.
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Si la répartition n’est pas remise en cause, le système universel qui doit voir le jour à l’issue de la réforme de la retraite obligatoire est susceptible de révolutionner les principes inscrits dans la loi de 1946. Le 18 juillet, le Haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye (entré au gouvernement le 3 septembre dernier), a rendu public son rapport « pour un système universel de retraite ». Censé préfigurer la réforme dans ses grandes lignes, certains éléments du rapport ont suscité depuis la polémique. À la rentrée, le gouvernement a préféré relancer les consultations plutôt que de plancher sur un projet de loi et envisagerait un examen du texte par le Parlement après les élections municipales de mars 2020, afin que les candidats du parti au pouvoir ne pâtissent pas d’éventuels effets collatéraux. Des manifestations et mobilisations, notamment des indépendants et de certains régimes spéciaux, ont déjà émaillé la rentrée sociale.
Taux de cotisation à la hausse
Selon le rapport Delevoye, le système universel concernerait les assurés nés à partir de 1963 qui seront à plus de cinq ans de leur départ en retraite au moment du vote de la loi. Les droits à la retraite constitués dans les régimes précédents seront garantis. Le taux de cotisation retraite, pour les salariés du régime général ou assimilés, serait porté à 28,12 %. Il est actuellement d’environ 27 %. L’employeur et le salarié en prendraient en charge respectivement 60 % et 40 %. Le taux de cotisation des travailleurs indépendants serait aussi...