Bastien Davalos, directeur métiers chez Optimind Winter
« La question est difficile à trancher. L’un des grands atouts de ces acteurs mutualistes tient à l’agilité que leur confère cette taille modeste. Elle leur permet notamment de concentrer les expertises et de gérer habilement leurs encours en effectuant des arbitrages rapides et efficaces sur des poches d’actifs parfois atypiques et génératrices de performance. En revanche, ces opportunités échappent souvent aux gros paquebots de la bancassurance qui, entravés par des process beaucoup plus lourds de prise de décision et la nécessité d'un volume minimum d'investissement, n’ont pas la même réactivité. Le constat vaut également pour la relation de proximité que ces structures mutualistes entretiennent sur le terrain avec leurs partenaires d’investissement, qui peuvent être des sociétés familiales ou des start-up porteuses de projets à fort potentiel dont la mutuelle tirera le cas échéant directement les fruits, et ce sur le long terme. Ce « liant », cette capacité à soutenir des projets, est une source intrinsèque de développement. Pour moi, la fragilité de ce modèle mutualiste réside surtout dans le manque de diversification. Nombre de ces entreprises demeurent trop centrées sur le marché de l’épargne retraite, alors qu’il faudrait qu’elles s’intéressent davantage, à l’instar des grands réseaux bancaires et d’assurance, à la prévoyance, laquelle constitue un véritable relais de croissance avec à la clef de belles marges de manœuvre pour l’avenir. »
Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet Facts & Figures et fondateur du site Good Value for Money
« Ces mutuelles ont un...