Le sujet n'a pas été au centre des débats, mais les renouvellements ont été difficiles en santé, estiment les courtiers. Les entreprises sont toujours à la recherche d'optimisation, et les régimes sont « très fortement pilotés », souligne un courtier pour qui, « aujourd'hui, les entreprises n'hésitent plus à revenir sur les garanties si l'équilibre du régime est en jeu ». Les améliorations de service sont aussi de plus en plus recherchées : conseil à la dépense, réseaux de soins... Malgré tout, nombre d'entreprises ne sont pas encore systématiquement prêtes à réduire certaines prestations, et à passer, par exemple, à un remboursement de lunettes tous les deux ans.
Au niveau des tarifs, le financement de la portabilité des droits, passée de neuf à douze mois, a largement pesé. A compter de juin, ce coût, le plus souvent partagé par l'employeur et le salarié qui quittait l'entreprise, sera mutualisé au niveau de l'entreprise. Comme le salarié qui part ne financera plus directement ce droit, il devrait être exercé plus souvent, ce qui renchérit son coût global. La position de marché sur la portabilité se situe dans une fourchette de 1,5 à 3 % de la prime, mais le travail des courtiers qui consiste notamment à analyser précisément ce coût pour leur client, afin qu'il paye le plus juste prix, a révélé de mauvaises surprises. En fonction du turn-over, mais aussi de la politique sociale de l'entreprise, et notamment de sa stratégie de recours aux CDD, le coût effectif de la portabilité des droits a pu bondir pour certains grands comptes à 8 % !