Les principaux assureurs vie ont enregistré l'année dernière une sévère baisse de régime. Retour sur un exercice mouvementé.
Catastrophe, séisme, année noire... Aucun mot ne semblait suffisamment fort pour commenter les chiffres du bilan 2012 de l'assurance vie dévoilés par la FFSA en début d'année. Certes fidèle à sa ligne, la Fédération a d'emblée préféré insister sur la capacité de résistance de l'assurance vie, son rôle moteur dans la protection des ménages et le soutien à l'économie, plutôt que de s'attarder outre mesure sur le trou d'air de 2012. «Les assurances de personnes, qui représentent plus des trois quarts de notre activité globale, dégagent un chiffre d'affaires comparable à celui des années 2004-2005 et leurs encours ont encore progressé de 3 % pour s'établir à 1 391 Md€», a tempéré Jean-François Lequoy, délégué général de la FFSA. Ces propos rassurants n'ont cependant pas empêché les yeux de son auditoire de se river sur les graphiques projetés en fond d'écran, qui, outre témoigner d'un repli de 8 % de la collecte brute (114,2 Md€ contre 124,1 Md€ en 2011, année où elle avait déjà perdu 14 %), ont confirmé un recul historique de la collecte nette, passée, pour la première fois de mémoire d'assureurs, dans le rouge à - 3,4 Md€ (contre + 7,7 milliards en 2011 et surtout + 51,1 milliards en 2010 !).
Véritable onde de choc pour nombreux professionnels, ce reflux d'activité, dû à la fois au rythme soutenu de retraits intervenus jusqu'à l'été 2012 (117,6 Md€ de prestations versées sur l'ensemble de l'exercice) et à un engouement très marqué des Français pour les comptes sur livret, n'a...