Les petites entreprises sont devenues la cible prioritaire de la plupart des opérateurs. Ce qui donne lieu à des réorganisations stratégiques au sein des réseaux commerciaux.
Depuis la signature de l'ANI, les regards se portent sur le marché des TPE et PME, peu équipées en assurance santé, et réputées constituer une cible plus rentable. Dès le mois de janvier 2014, le courtier grossiste Ciprés vie, dirigé par Laurent Ouazana - par ailleurs vice-président de l'Association pour la promotion de l'assurance collective (Apac) -, a expliqué comment il comptait investir ce marché. Le courtier lance un nouveau produit dit "ANI compatible", qui prévoit un système base + options, avec une offre interprofessionnelle, mais aussi cinq garanties adaptées à des secteurs d'activité : les experts-comptables, les hôtels cafés restaurants, l'immobilier, la pharmacie d'officine et le Syntec (cabinets de conseil). Ces cinq branches ont été choisies parce qu'elles ont un poids suffisant pour intéresser les réseaux commerciaux. En général, le patron est un TNS et la branche est constituée d'un tissu d'entreprises atomisées pour lequel la force du réseau commercial est un véritable atout.
Ciprés vie vise donc aussi les entreprises censées être fermées à la concurrence par une désignation en cours. Car, selon le courtier, les clients peuvent être démarchés dès aujourd'hui, en veillant simplement à respecter les délais de renonciation... si l'entreprise a effectivement souscrit au contrat. Car toutes les entreprises sous le coup d'une clause de recommandation n'ont pas forcément souscrit. « L'entreprise peut résilier dans le cadre d'un contrat collectif avec désignation », confirme l'avocat Franck Wismer.