Perte de lisibilité, effet contre productif, inefficacité... les mesures prévues sur l'optique dans le cadre des contrats responsables laissent les assureurs dans le flou.
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Les mesures liées à l'optique ont fait couler beaucoup d'encre et suscité de nombreuses réactions dans le contexte de la redéfinition des contrats responsables. Parmi les plus virulents, les opticiens ont mis en place un lobbying acharné pour défendre leur business que beaucoup estime très lucratif. La France est en effet le pays où l'on paye ses lunettes le plus chères en Europe. Selon l'association UFC - Que choisir qui a lancé une étude choc en mai dernier, les Français paient en moyenne 50 % de plus que leurs voisins européens. Les opticiens et les lunetiers sont accusés de pratiquer des tarifs sans cesse à la hausse, et même de s'adonner à des fraudes à l'assurance alors que les organismes de complémentaire santé sont accusés de solvabiliser ces pratiques onéreuses. L'optique est en effet un poste coûteux dans les contrats des assureurs. Entre 2006 et 2012, la part des complémentaires dans les remboursements a augmenté de 14,7 points.
Des effets contre productifs
Résultat, pour « casser la spirale inflationniste » des tarifs en optique, le gouvernement a pris le parti d'instaurer des plafonds de prise en charge dans le cadre de la redéfinition des contrats responsables : 470 € pour une paire de lunettes à verres simples ; 750 € pour une paire de lunettes à verres complexes ; 850 € pour une paire de lunettes à verres très complexes. Et la possibilité d'inclure des plafonds intermédiaires n'est pas exclue tant ces plafonds n'ont eu de cesse d'évoluer au fil des annonces des pouvoirs publics. La prise...