En modifiant de manière significative son Code des assurances le 1er juin 2016, la Conférence interafricaine des marchés d'assurance (CIMA) a voulu envoyer un message clair à ses assureurs : disposer de plus de capital réglementaire et conserver davantage de primes d'assurance dans les pays de la zone (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Guinée Bissau, Guinée équatoriale, Mali, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo).
De fait, le transfert de risques des entreprises, notamment internationales, est largement impacté puisque pour la plupart des lignes de business, la rétention locale est passée de 25 % à 50 % quand d’autres lignes doivent désormais être conservées à 100 % sans pouvoir être réassurés à l'étranger (voir encadré ci-contre).
« L'objectif de la CIMA est de créer un marché d'assurance unique, sécurisé et plus vaste au bénéfice des assurés, assurant la sécurité juridique et financière des investissements et la promotion d'un environnement juridique et réglementaire propice au développement des entreprises », indiquait la Conférence suite à ces modifications.
Montrer de réelles compétences
« Jusqu'à présent, de nombreux assureurs locaux et régionaux souscrivaient des risques en s'appuyant énormément sur les marchés de la réassurance en Europe et à Londres. Demain, les compagnies devront être en mesure de conserver 50 % de leurs risquesP&C ce qui induit le recrutement de nouveaux talents en prévention, souscription ou gestion de sinistres », explique David Vigier chez Saham finances.