Dans un marché de la santé de plus en plus concurrentiel, recourir à un délégataire a de quoi séduire. Mais ce choix est-il toujours gagnant en termes de maîtrise de coût et de qualité de service ? Enquête sur un phénomène qui divise.
La concurrence s'emballe. Ces derniers mois, le marché de la gestion pour compte de tiers en santé a vu arriver de nouveaux entrants, des courtiers tout particulièrement. Comment justifier ce branle-bas de combat ? Selon Olivier Le Roch, associé en charge de l'assurance et de la protection sociale chez Eurogroup Consulting, cette agitation s'explique à travers plusieurs raisons : « Le poids grandissant des contrats collectifs du fait d'une forte montée en charge des conventions collectives et de la pression des partenaires sociaux pour fidéliser les salariés en est une. Par ailleurs, tous les acteurs de l'assurance s'ouvrent à la santé, un domaine porteur mais désormais fortement concurrentiel, qui nécessite d'être performant pour se différencier grâce à des coûts bas et donc des tarifs compétitifs, ainsi qu'une bonne qualité de service. D'où le recours à des plates-formes externalisées proposant des processus industrialisés. » Dans ce domaine exacerbé par un environnement économique délicat, « à niveau de qualité identique, celui qui propose les tarifs les plus bas s'avère bien souvent gagnant d'autant qu'il faut une certaine taille pour aborder le marché de la santé collective et rester un acteur en capacité de maintenir, voire restaurer ses marges touchées par l'érosion générale observée », confirme Olivier D. Picaud, président de R & B Partners.
Sur le terrain, les assureurs ne se privent pas de recourir à l'offre qui existe, pour des raisons distinctes. « Opter pour la...