Henri Le Bihan, directeur général de Crédit agricole Creditor Insurance (Caci)
« Le phénomène de « démutualisation » que l'on observe depuis plusieurs années et qui s'accélère va avoir un effet néfaste sur les clients. Chacun finira par payer son prix et cela va avoir pour conséquence d'exclure certaines personnes de l'accès à l'assurance et donc au crédit. Les clients qui présentent le moins de risques, à savoir les jeunes non-fumeurs issus d'une catégorie socioprofessionnelle élevée, ont des tarifs avantageux chez beaucoup de nos concurrents qui proposent des contrats alternatifs. Pour faire face à cette concurrence, les banques ont tendance à segmenter de plus en plus leur offre. Nous n'avons pas le choix, mais l'effet sera négatif pour les emprunteurs. Nous ne cessons de le répéter aux politiques et à l'autorité de contrôle prudentiel qui restent sourds à ce sujet. »
Jean-Michel Courtant, directeur développement et marketing Macif-Mutualité
« Nous nous positionnons en promoteur de la déliaison au profit de contrats dits alternatifs qui permettent à l'assuré, dans le cadre de la loi Hamon, de dénoncer plus facilement son contrat bancaire. La mutualisation des contrats standards bancaires est un faux sujet car depuis plusieurs années la plupart des banques ont déjà commencé à segmenter leurs offres. Elles ont aussi créé des contrats alternatifs via leurs filiales, avec des garanties moins couvrantes qui permettent de baisser les tarifs. Avec notre contrat garantie emprunteur Macif, les assurés réalisent en moyenne jusqu'à 50 % d'économie sur le coût de leur assurance. Ce contrat offre des garanties haut de gamme qui couvrent la totalité des critères émis par le CCSF, et nous positionne mieux que la plupart des contrats bancaires. »