David Dorn
directeur santé, prévoyance et dépendance individuelles d'Axa France
« La généralisation de la complémentaire santé va avoir pour effet de niveler les garanties vers le bas, ce qui est favorable au développement de garanties surcomplémentaires. Mais, pour les développer, il est préférable techniquement de couvrir les garanties de base. Et il faut s'attendre à ce que les organismes qui vont assurer des contrats collectifs se lancent massivement dans de la surcomplémentaire. Chez Axa, la stratégie en santé individuelle ne sera pas forcément de rivaliser en proposant des garanties surcomplémentaires "sèches", c'est-à-dire sans le socle de base. Nous préférons orienter notre stratégie sur nos offres d'assurance complémentaire, en particulier par cible de population. Mais sur le terrain collectif, il est évident que la surcomplémentaire fera partie des règles du jeu. »
Catherine KERREVEL
directrice générale de La Banque postale assurance santé
« Dans le cadre de l'ANI et du panier de soins minimum qu'il prévoit, il est certain que des offres surcomplémentaires vont se développer. C'est incontournable, même s'il est vrai que cela est plus complexe lorsque plusieurs acteurs interviennent sur le contrat de base et les garanties en renfort. Mais en raison du niveau des garanties qui seront mises en place dans le cadre de l'ANI, je pense aussi qu'il y aura un réel besoin de développer des produits secs de surcomplémentaire sur le marché de la santé individuelle, lesquels pourront être commercialisés indépendemment d'une quelconque couverture santé de base collective ou individuelle. En particulier, je pense qu'il pourrait se développer des offres pour la couverture spécifique des risques lourds comme l'hospitalisation par exemple. »