La communication des rendements 2013 servis aux assurés touche à sa fin. Mais un silence de plomb règne sur les taux des contrats fermés à la souscription, souvent très en deçà de ceux encore commercialisés.
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Si les assureurs ont su lever le pied sur les taux garantis promis aux épargnants, qu'en est-il des taux différenciés servis aux assurés selon qu'ils épargnent sur des contrats fermés à la souscription ou toujours en cours de commercialisation ? « Groupama Gan vie (GGV) a pris la décision d'arrêter l'an dernier sa politique de taux minimum garanti sur ses contrats vie, en raison de contraintes commerciales et réglementaires », confirme Philippe Sorret, à la tête des filiales françaises de l'assureur vert, qui dispose d'une vingtaine de contrats vie, dont un quart est fermé à la souscription. GGV, c'est également un unique fonds général pour la partie euros et des UC qui pèsent 13,5 % des encours vie, sur un total de 33 Md €.
Enfin, Groupama Gan vie, c'est, avec 1,8 %, le plus faible taux de rendement communiqué pour 2013, même si avec la mise en place d'une politique de bonus de rendement, ce taux pouvait atteindre jusqu'à 2,9 % l'an dernier. « Il est évident que notre stratégie de rémunération transparente et équitable nous dessert. Comme nous rémunérons tous nos contrats, ouverts ou non à la souscription, sur la même base, nous sommes pénalisés en termes de communication. Pourtant, avec notre politique de bonus de rendement, ce n'est pas 1,8 % qui est servi en moyenne, mais 2,4 % », explique Philippe Sorret.
Au moins GGV communique-t-il sur un taux de rendement servi à tous ses assurés vie. Car pour la plupart des autres assureurs, la publication des taux de rendement n'est rien d'autre qu'une vaste campagne de publicité savamment orchestrée et sans beaucoup de rapport avec la réalité des rémunérations offertes.