chef de projet au LAB, associé fondateur, Merypta conseil
L'occasion d'échanges est trop rare entre les représentants d'univers qui finalement se parlent assez peu : celui de la médecine et celui des financeurs publics et privés. Ce type de rencontres, sous l'égide du LAB, permet de comprendre que l'avenir des complémentaires santé dépend, en grande partie, de l'évolution du système de soins et de son mode de financement, d'une part, et de l'articulation avec le régime obligatoire, d'autre part.
La santé en France va évoluer pour, au moins, deux raisons. D'abord, les pathologies chroniques vont continuer à progresser. Au-delà du fait que leur prise en charge est extrêmement coûteuse, elles nécessitent une approche nouvelle de l'organisation des soins, de la coordination des acteurs et, donc, de leur mode de rémunération. La rémunération à l'acte n'a en effet plus beaucoup de sens concernant ces pathologies, et la coordination, si elle doit être efficace, devra être rémunérée, ce qui n'est pas suffisamment le cas aujourd'hui. Ce premier aspect a nécessairement un impact pour les financeurs.
Ensuite, les soins et les traitements vont aussi évoluer. Ainsi, les progrès en matière de chirurgie et d'anesthésie vont rendre les interventions moins lourdes et la chirurgie ambulatoire plus fréquente. Si cela ne sera pas sans impact financier, il y aussi et surtout des possibilités d'offrir de nouveaux services.
Enfin, le rôle des complémentaires dépendra pour beaucoup de la liberté d'initiative que leur laisseront les pouvoirs publics avec,...