Les entreprises, en quête d'économies, modifient leurs programmes. Courtiers comme assureurs s'adaptent en proposant de plus en plus un socle de base accompagné de garanties optionnelles.
Quand les spécialistes de l'assurance santé prévoyance collective font le bilan de l'année écoulée, le constat est assez partagé : 2012 n'a pas été si difficile à passer. « En santé, la dérive de la consommation a été plutôt mieux contrôlée que les années précédentes », constate François Lusson du cabinet de conseil en protection sociale Actense. Pierre François, directeur général de Swiss Life prévoyance et santé, confirme et note « une nette amélioration sur le médicament, et une moindre croissance sur l'optique ». En prévoyance, « l'évolution de la sinistralité a elle aussi été contrôlée, et la dérive des indemnités journalières s'est ralentie », ajoute François Lusson. Seul le risque décès serait particulièrement élevé selon plusieurs assureurs, qui attendent les analyses nationales de l'Insee pour savoir si leur cas est isolé ou non.
Sur le risque incapacité de travail-invalidité, le processus de changement d'organisme assureur, rendu complexe par le nécessaire renforcement des provisions lié à la réforme des retraites, s'est normalisé. Il y a deux ans, au moment de la réforme, certains assureurs affirmaient vouloir conserver les provisions dans leur bilan et obtenir une indemnité de résiliation quand ils perdaient un contrat, comptant s'opposer très fermement au nouvel assureur, partisan du transfert des engagements. Désormais, la situation s'est apaisée et le transfert devient la règle.
Le dilemme du DRH
Finalement, après plusieurs années périlleuses, où la dérive continue des frais de...