Les assureurs vie détiennent dans leurs portefeuilles des contrats en run off, dans un nombre plus ou moins important, selon leur ancienneté. Et même si les contrats sont fermés à la commercialisation, les assurés peuvent continuer à effectuer des opérations (rachats, avances...). Les compagnies confrontées à cette problématique peuvent soit gérer au fil de l'eau ces contrats, jusqu'à leur extinction, soit en externaliser la gestion. Cette option est en général retenue par les sociétés disposant d'un portefeuille trop petit pour développer une chaîne de gestion. C'est le cas, par exemple, de Suravenir pour la gestion d'un portefeuille de contrats racheté à Nationale Suisse. « Nous avons fait le choix d'externaliser ce petit portefeuille pour des raisons économiques », informe François-Régis Bernicot.
Mais, la plupart des compagnies gèrent elles-mêmes ces contrats et précisent qu'elles leur accordent le même traitement qu'aux autres. Cependant, lorsque les compagnies ont fait évoluer leur système d'information, elles ont dû faire migrer ces contrats et paramétrer les nouveaux outils. Et c'est là que le bât blesse ! « En 1998, ce paramétrage a été pris en compte dans notre nouveau système d'information, pour transporter dans le temps ces vieux contrats. Aujourd'hui, nous avons 30 ans de contrats sur un seul système d'information », indique Sébastien Poiblanc.
En dehors des outils, il faut des équipes qui connaissent les vieilles polices. « Migrer de tels contrats est coûteux en...