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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a passé au crible* le lexique mis en avant dans les raisons sociales de 396 organismes. Le choix des termes « mutuelle », « assurance » ou « prévoyance » correspond le plus souvent au statut juridique – le mot « mutuelle » et ses dérivés, en particulier, ne pouvant être utilisés que pour les organismes effectivement mutualistes –, même si ce n’est pas systématique. Le nom de l’organisme comporte dans 41 % des cas une spécialisation sur un marché (profession, entreprise, fonction publique…) et dans 35 % des cas une zone géographique. 18 % des organismes, généralement non spécialisés, mettent en avant une valeur qui n’est pourtant pas toujours en adéquation avec les pratiques tarifaires. Ainsi, ceux qui soulignent des valeurs liées à la « cohésion » n’ont-ils pas de pratiques plus solidaires que les autres.
Toutefois, les organismes mutualistes qui s’adressent à certains segments de clientèle (entreprises ou fonctionnaires) proposent des contrats plus favorables aux plus modestes, aux seniors, aux familles, etc. En individuel, « ces organismes sont aussi ceux qui reversent la plus grande part de leurs cotisations sous forme de prestations (85 %). » à l’inverse, les entreprises relevant du Code des assurances (qu’elles soient mutuelles ou traditionnelles) proposent à chaque assuré un tarif ajusté par rapport à son risque et ne reversent qu’environ 70 % des cotisations sous forme de prestations. En collectif, les mêmes tendances existent mais avec des pratiques tarifaires dans l’ensemble plus homogènes.